René FET (il/lui) est un homme trans queer de 45 ans, qui est né et a grandi en Russie. Pendant plus de dix ans, René a été un militant de premier plan pour les droits LGBT+ et l’un des organisateurs de la Moscow Pride (2005 – 2015). Il a participé à plus de 50 manifestations non autorisées, a subi plus de 20 arrestations, a passé des centaines d’heures en prison, a survécu à des dizaines d’agressions violentes et a gagné 4 procès internationaux contre la Fédération de Russie. En raison de la persécution continuelle de l’État, René a quitté le pays en 2015 et a obtenu le statut de réfugié au Luxembourg. Il travaille actuellement au Rainbow Center Luxembourg.
Chaque année, pendant le « Pride Month » (mois des fiertés), je me sens particulièrement enthousiaste. La Pride est devenue une partie intégrante de ma personne. Alors que le débat sur la commercialisation des événements de la Pride se poursuit dans les pays occidentaux et que les activistes queer nous rappellent chaque année que « la Pride est une protestation », cela me touche profondément et me fait sourire. Je sais ce que la Pride signifie et ce qu’elle représente réellement.
Ma première Pride : Moscou, 27 mai 2007
Nous avons demandé au gouvernement de Moscou d’organiser une manifestation pacifique pour défendre les droits des personnes LGBT+, mais nous avons essuyé un refus, “justifié” par l’impossibilité d’assurer la sécurité des participant.es. Nous estimions que cette interdiction était infondée et constituait une violation de notre droit fondamental à la liberté de réunion pacifique, et nous avons donc décidé d’aller de l’avant avec nos projets.
Lorsque je suis arrivé sur le site de la Pride, dans le centre de Moscou, toute la zone était bloquée par la police. Des centaines d’homophobes, de policiers et des dizaines de journalistes s’étaient rassemblés. Dès qu’une personne dans la foule essayait de déployer un drapeau arc-en-ciel ou de parler des droits des personnes LGBT+, elle était immédiatement attaquée et arrêtée par la police. J’ai vu des dirigeant.es, des responsables politiques, des sympathisant.es de premier plan et des militant.es étrangers.ères des droits des personnes LGBT+ être arrêté.es. J’ai réussi à éviter de me faire prendre à quelques reprises. Par exemple, notamment lors de l’attaque et de l’arrestation du célèbre vétéran britannique des droits des personnes LGBT+, Peter Tatchell.
En tournant en rond autour de la place Tverskaya, j’ai aperçu un groupe d’activistes se tenant légèrement à l’écart de la foule principale. Il s’agissait de jeunes filles du projet de jeunes de défense des droits humains « LGBT Rights ». Je les ai rejointes et nous avons commencé à discuter. C’est alors que les journalistes ont commencé à nous entourer et à nous poser des questions. Finalement, nous avons fait un choix décisif : marcher pour notre Fierté. Nous étions équipé.es de petits drapeaux arc-en-ciel qui nous avaient été donnés la veille lors de la conférence de presse de la Moscow Pride et que nous avions discrètement rangés dans nos sous-vêtements et nos chaussettes. Nous nous sommes retrouvé.es aux côtés d’un hippie avec un drapeau d’enfant à fleurs. Sans hésiter, nous avons déployé nos drapeaux et commencé notre marche.
Ces dix mètres ont été le moment le plus marquant de ma vie et les cinq minutes qui ont suivi ont été l’incarnation de ma Fierté. Nous avons été immédiatement entouré.es de photojournalistes. Soudain, j’ai senti un coup violent à l’épaule, suivi de coups dans le dos, à la tête… En quelques instants, mes bras ont été tordus de force derrière moi, et j’ai été jeté dans un fourgon de police. Alors que nous étions toustes détenu.es, nos agresseurs ont été inexplicablement relâchés. J’ai passé les douze heures suivantes à subir des insultes et des intimidations au poste de police. Le lendemain, j’ai été licencié et ma propriétaire m’a chassé de la chambre qu’elle me louait. Pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi valorisé, aussi utile et aussi confiant dans la justesse de ma cause. Cette année-là, les principales agences de presse du monde ont largement couvert notre Pride, avec des titres dénonçant la violence et la brutalité que les lesbiennes et les activistes arrêté.es ont dû subir. Les médias locaux n’en ont fait aucune mention, comme si l’événement n’avait jamais eu lieu.
Cette épreuve a changé ma vie, marquant clairement un « avant » et un « après ». J’ai réalisé que je ne pouvais pas accepter ce qui se passait. Je ne pouvais pas tolérer cette injustice et je devais donc dire adieu à ma vie « normale ». J’ai compris que je n’aurais plus d’emploi stable, de carrière, de biens matériels, de réussites ou de relations à long terme. Je voyais clairement qu’aucune collaboration avec les autorités ne fonctionnerait – seules des actions directes seraient utiles. J’étais sûr que je ferais mon coming out encore et encore pour réclamer l’égalité et la libération des personnes queer. J’étais prêt à m’accepter en tant qu’activiste LGBT+, un marginal qui n’avait rien à perdre. Car si ce n’est pas moi qui le fait, qui le fera ?
Au cours de la décennie suivante, nos efforts pour organiser la Pride de Moscou se sont heurtés au même scénario. Nous avons participé à des manifestations non autorisées, nous avons été attaqué.es, arrêté.e.s et soumis.es à des intimidations et à des tortures. La Moscow Pride est devenue un champ de bataille où les victimes étaient quelques courageux.ses activistes queer, des jeunes pour la plupart, qui cherchaient simplement à déployer des drapeaux arc-en-ciel au milieu de centaines de manifestant.es anti-gay, parmi lesquels des skinheads, des hooligans, des fascistes, des néo-nazis et des fanatiques ultra-orthodoxes.
La Moscow Pride n’était même pas une manifestation, car notre Pride ne durait généralement que quelques minutes. Nous n’avons même pas eu l’occasion de « protester » avant d’être attaqué.es, frappé.es par des haineux, puis brutalement arrêté.es et détenu.es par la police. Cependant, nos agresseurs jouissaient de l’impunité dans le cadre du régime homophobe approuvé par l’État. Année après année, mon existence a consisté en des détentions prolongées dans des commissariats de police, des prisons, des cages, à subir des coups, des tortures et des humiliations. Telle était la réalité de ma « Pride Week ».
Le déclin de la « Moscow Pride »
D’année en année, nous étions moins nombreux.ses, car moins de militant.es étaient prêt.es à tout sacrifier pour la cause de la libération queer. Les lois sont devenues plus draconiennes et la persécution des militant.es plus violente. En 2012, les tribunaux de Moscou ont promulgué une interdiction de cent ans sur les marches des Fiertés ; 2013 a vu l’imposition de la loi fédérale criminalisant la propagande gay. Nombre d’entre nous ont cherché asile à l’étranger, tandis que d’autres ont disparu, se transformant radicalement et s’adaptant au régime politique.
La dernière tentative d’organiser la Moscow Pride a eu lieu en 2015, et nous n’étions que trois. Nous avons essayé de rouler en quadricycle le long de la rue Tverskaya, en passant devant l’hôtel de ville de Moscou, et en brandissant le drapeau arc-en-ciel. Mais nous avons été rapidement bloqué.es par la police et attaqué.es par des extrémistes anti-gays. Par chance, j’ai échappé à l’arrestation, mais mes compagnons ont été appréhendé.es et condamné.es à dix jours de prison.
L’époque de la Moscow Pride est tombée dans l’oubli et la Russie est aujourd’hui un État totalitaire fasciste dans lequel aucune liberté n’est possible. Bien avant le début de la guerre, nous étions déjà marginalisé.es et considéré.es comme des ennemis de l’État. Les lesbiennes, les gays, les bisexuel.les et les personnes trans ont été désigné.es comme des cibles privilégiées, haïs par les Russes et persécuté.es par le régime de Poutine. Mais je garde l’espoir que l’Ukraine gagnera bientôt, que le régime de Moscou sera renversé et que хуйло (Poutine) ira à La Haye, et j’espère que tout cela se produira de mon vivant. Et je souhaite qu’un jour, je participe fièrement à la nouvelle ère de la Moscow Pride.
Ce travail n’est pas fait pour tout le monde
Au Luxembourg, j’entends souvent des gays et des lesbiennes cisgenres, blanc.hes, de classe moyenne, qui pourraient passer pour hétéro, dire qu’iels ne sont pas du tout victimes d’homophobie, qu’iels se sentent en sécurité et qu’iels peuvent facilement sortir. Iels se plaignent également qu’il y avait plus de bars gays dans le passé. Iels me disent que tout est parfait ici : iels travaillent, gagnent de l’argent, ont un.e conjoint.e de longue date, certain.es ont même des enfants, une jolie maison avec un jardin (un must), et le dimanche, iels vont à l’église. Leur vie leur semble suffisamment agréable pour qu’iels disent qu’iels ne ressentent pas le besoin de révéler leur orientation sexuelle « à tout le monde » parce que c’est trop personnel et que cela pourrait compromettre leurs affaires.
Ma réponse est la suivante : Vous n’avez pas besoin de l’expliquer à qui que ce soit pour ne pas risquer de perdre vos privilèges. Vous évitez les conflits potentiels pour préserver votre confort parce que vos droits et vos libertés vous ont été accordés, et que vous ne vous êtes pas battu.es pour les obtenir. Défendre les droits exige de la bravoure et de la conviction, un travail réservé à quelques intrépides. Ce travail n’est pas pour vous, mais pour des gens comme moi.
Des gens comme moi ont choisi de prendre des risques, d’expliquer, de confronter et de négocier, de créer de plus en plus d’espaces sûrs pour les personnes queer. Grâce à l’art queer et aux spectacles de Drag, iels ont surmonté leurs propres peurs pour rendre les personnes queer visibles et partager la culture queer en dehors du placard.
Si nous avons fait cela, c’est pour que des gens comme vous puissent confortablement poser leur cul sur la chaise d’un bar gay, se saouler et danser en paix sans craindre d’être insulté.es, volé.es, battu.es, violé.es et jeté.es dans la rue, où les flics vous ramasseraient, vous emmèneraient au poste de police et vous tortureraient jusqu’au matin. Pour que des gens comme vous puissent porter fièrement des lacets arc-en-ciel une fois par an et débiter vos connaissances « uniques “ sur le Luxembourg en tant que ” havre de paix pour les personnes queer », à l’abri de toute forme de discrimination.
Aujourd’hui encore, au Luxembourg, l’ouverture d’un bar gay ou l’organisation d’une fête queer est un acte d’activisme queer. Malgré un professionnalisme inébranlable, le respect du protocole et la responsabilité financière, le fait de dire la vérité peut être soudainement rejeté par le propriétaire d’un lieu sans aucune raison. C’est le prix à payer pour la visibilité des personnes queer.
Les débuts de mon militantisme LGBT
Je suis né et j’ai grandi dans une petite ville du sud de la Russie. Dès mon plus jeune âge, je me suis senti différent et j’ai dit à mes parents que j’étais un garçon. Mais ils m’ont rejeté en tant qu’enfant de sexe masculin et m’ont poussé à suivre les normes de genre. La société de l’Union soviétique et une école provinciale ont fait leur travail pour briser mes convictions sur mon identité et m’ont forcé à entrer dans la case cis-hétéronormative.
J’ai refusé de cacher mon identité queer et j’ai essayé avec fierté de me montrer sous mon vrai jour. Me sentant profondément gay et incarnant une certaine masculinité, j’ai toujours été gender non-conforming (non-conforme au genre). Les gens ne me voyaient pas comme une femme, ni comme un homme, mais comme un monstre, et ils étaient agressifs à mon égard. J’ai souvent été insulté et battu dans la rue, simplement parce que j’avais l’air « pas normal », androgyne, punk ou alternatif. À cause de mes cheveux très courts, de mon absence de cheveux, de mes cheveux verts, de mes tatouages visibles, de trop de tatouages, de trop de piercings, de piercings du mauvais côté, d’un bracelet arc-en-ciel, d’un bracelet en cuir, d’un short rose, d’un short de la mauvaise couleur, d’un t-shirt avec un signe gay, d’un t-shirt avec un drapeau américain – porter tout cela signifiait que j’avais l’air gay (comme un пидар, un pédé). J’ai donc fait l’objet d’une discrimination, d’un harcèlement et d’une violence physique systématiques, simplement parce que je m’exprimais. Grâce à cette violence directe, j’ai appris à survivre, à être courageux, à me protéger dans la rue, à résister et à riposter.
Après avoir terminé le lycée, j’ai cherché des villes plus grandes, à la recherche d’un espace sûr et de « mes semblables ». Je les ai trouvés dans les bars et les clubs gays, où j’ai commencé à travailler. Je me sentais au bon endroit, comme à la maison, mais plus fort et plus compétent. Pendant de nombreuses années, j’ai été barman, puis gérant, agent de sécurité, puis « door bitch » (contrôle des portes), décidant qui était autorisé à entrer. Je veillais sur les personnes queer pour assurer leur sécurité. Après tout, je savais comment réagir aux menaces parce que j’avais vécu toute cette merde de première main, ayant vécu ma vie en tant que personne ouvertement queer.
Au début des années 2000, j’ai déménagé d’une ville à l’autre, travaillant dans différents clubs gays. Aux quatre coins du pays, j’ai été témoin d’actes de violence contre les personnes queer. Je me souviens d’avoir repoussé des haineux qui attaquaient des clubs, déterminés à détruire tout ce qui s’y trouvait et tous ceux qui s’y trouvaient. Je me souviens d’avoir repoussé des agresseurs qui attendaient de dépouiller des homosexuels solitaires et ivres à la sortie des clubs. Je me souviens d’avoir réprimandé de sales chauffeurs de taxi qui s’attaquaient à des lesbiennes en état d’ébriété, dans le but de profiter d’elles et de leur montrer ce que de « vrais hommes » pouvaient faire pour les « guérir » de leur lesbianisme. Je me souviens d’avoir caché de jeunes drag queens de flics méchants qui voulaient les enlever et les violer au commissariat. Et je n’oublierai jamais le souvenir d’avoir aidé la sécurité d’une boîte de nuit à retirer de la corde le corps sans vie de mon amie à la peau sombre ; quelques heures auparavant, cette amie m’avait avoué qu’elle ne se sentait pas à l’aise dans le genre masculin qui lui avait été assigné et qu’elle souhaitait entamer une transition médicale.
Pendant ces années, il semblait normal de harceler les personnes queer et de les réduire au silence. Mais pour moi, c’était tout sauf normal – c’était injuste, triste et exaspérant. Je me suis senti outragé. J’ai vu tant de sang queer versé, de doigts cassés, de nez et de têtes fracassés, de coups de couteau… J’ai versé mon propre sang en protégeant mes frères et sœurs queer des agresseurs anti-gay. J’ai senti que je ne pouvais pas rester silencieux et j’ai voulu m’exprimer. C’est pourquoi j’ai décidé de rejoindre la Moscow Pride. Je voulais lutter contre la queerphobie à plus grande échelle. C’est ainsi qu’a commencé mon activisme queer.
Et la Pride en Europe : Trop commerciale ?
Les origines de la Pride remontent aux émeutes de Stonewall en 1969, menées par un groupe de personnes queer marginalisées dans la ville de New York. D’une manifestation de rue réclamant la libération des homosexuels, ce mouvement s’est développé au fil des ans pour devenir un carnaval de jubilation. Et ici, dans le bastion du monde occidental, nous assistons au soutien explicite de grandes entreprises qui ont créé leur collection arc-en-ciel pour la Pride, et la plupart des gens considèrent la Pride comme une occasion de s’enivrer et de danser toute la journée avec des ami.es. La signification de la Pride s’est transformée en un argumentaire de vente et une fête – qu’est devenue la Pride ?
Je me souviens de mon premier « vrai » défilé des fiertés à Bruxelles. J’ai été très impressionné par cette grande fête de rue et j’ai vu tant de gens différents se rassembler. Des parents gays avec leurs enfants défilaient aux côtés de drag-queens fantaisistes, des minets à moitié nus portant des « boas avec des plumes dans le cul » avec des hommes en cuir et des Puppy-players, et des politiciens près de Furries amusantes. Je me suis dit : « Oh, c’est vraiment génial, et puis merde ! On s’en fout de la bagarre, je veux faire la fête ! Et oui, je peux enfin acheter et porter mes Converse arc-en-ciel sans craindre d’être battu en raison du symbole gay. »
Et oui, lors de ma première Pride, j’étais ivre et j’ai dansé toute la nuit, me sentant libre et accepté… en pensant que toutes ces petites choses étaient peut-être si importantes pour quelqu’un qui n’était pas autorisé à le faire dans sa vie de tous les jours. Je pensais qu’il y avait tant de choses à célébrer : des droits juridiques à l’égalité du mariage, en passant par l’existence et l’expression quotidiennes de notre identité. Je pensais que tout était réglé – les droits des personnes homosexuelles sont des droits de l’homme, et toutes les personnes queer sont libérées. Je pensais être un militant LGBT+ russe « sauvage », tout juste sorti des combats de rue de la Pride de Moscou, comme un Néandertalien armé d’un bâton et sorti d’une grotte. Je me suis demandé ce qui allait se passer ensuite. Il ne semblait plus y avoir de place pour le militantisme queer en Europe…
Le combat permanent
Mais très vite, j’ai appris que notre combat était loin d’être terminé. Les personnes transgenres sont encore pathologisées et forcées à subir une stérilisation. Les identités intersexes ne sont pas bien reconnues, voire pas du tout visibles. Les enfants intersexués subissent des opérations des organes génitaux inutiles. Les droits parentaux des couples homosexuels sont limités. La thérapie de conversion n’est toujours pas interdite. Les travailleur.euses du sexe sont stigmatisé.es et privé.es de soins de santé. Les migrants transgenres n’ont pas accès à la reconnaissance légale de leur genre. Les kinksters sont injustement exclus de plusieurs célébrations de la Pride…
Même dans les endroits où la Pride ressemble à une fête, il existe des courants sous-jacents de discrimination et d’inégalité. Sous la surface des drapeaux arc-en-ciel et des défilés festifs, il reste des luttes, des batailles et des victoires à remporter. À l’heure où les identités queer sont de plus en plus menacées au niveau international et où les gens perdent leurs libertés, l’essence de la Pride, en tant que protestation et lutte pour les droits, est plus que jamais d’actualité.
Au Luxembourg, bien que la communauté LGBTIQ+ jouisse de libertés et de protections importantes par rapport à d’autres pays, il existe encore des cas de discrimination et de préjugés. Les personnes queer de couleur, les réfugiés queer, les personnes trans et les personnes issues de milieux moins privilégiés sont souvent confrontés à des défis uniques. Ces luttes ne sont pas toujours visibles pendant les célébrations de la Pride, mais elles sont bien réelles et requièrent notre attention et notre action.
La Pride, c’est personnel
Pour moi, la Pride est profondément personnelle. Elle reflète mon parcours, mes luttes et mes victoires. C’est un hommage aux personnes courageuses qui se sont battues avant moi et un appel à poursuivre ce combat pour celleux qui viendront après moi. La Pride n’est pas seulement un moment dans le temps ; c’est une histoire, une rébellion, un mouvement, une leçon, un spectacle, une démonstration et une célébration de notre force collective, de notre résilience et de notre diversité dans ce qu’elle a de plus beau.
La Pride est toujours une manifestation et je suis fier d’en faire partie. Je représenterai les groupes marginalisés et je défilerai au nom de ceux qui ne peuvent pas le faire.
Illustration: Liou